Francis Jammes: Rád gondolok

 

Rád gondolok. Most úgy gördül le az este,

mint amikor itt ültél a szobában, nálam.

Rád gondolok. S a kedves, otthoni hegyre.

Versailles-ra gondolok, hol búsan sétálva

verseket idéztünk, szomorú, két árva.

Barátodra gondolok, s édesanyádra.

A bárányokra gondolok, a tó kéken

ring, bégetők halnak és kolompszó illan.

Rád gondolok. A tiszta felhőre az égen.

Végtelen vizekre, fellobbanó fényben.

Harmatra, mely a szőlőn visszacsillan.

Rád gondolok. És magamra. Velünk az Isten.

                                                                               

  

   

Francis Jammes:  Je songe  à toi   

 

Je songe à toi. Le jour baisse comme ce jour

  je te vis dans mon vieux salon de campagne.

Je songe à toi. Je songe aux montagnes natales.

Je songe à ce Versailles ou tu me promenas,

où nous disions des vers, tristes et pas à pas.

Je songe à ton ami et songe à ta mère.

Je songe à ces moutons qui, au bord du lac bleu,

en attandant la mort bêlaient sur leur clarines.

Je songe à toi. Je songe au vide pur des cieux.

Je songe à l’eau sans fin, à la clarté des feux.

Je songe à la rosée qui brille sur les vignes.

Je songe à toi. Je songe à moi. Je songe à Dieu.